KONGOUSSI, souvenir d’une enfance heureuse, aujourd’hui DIFFICILE !!
Je suis née et j’ai passé mon enfance à Kongoussi dans le Bam.
En grande section, j’allais déjà à vélo à mon école et j’aimais tellement ça. Toute petite et frêle sur mon tout petit vélo jaune-blanc, je sillonnais les petites rues pour me rendre à mon école.
Et très souvent bradog m’accompagnait. Il m’aidait à traverser la grande route et lorsque l’on arrivait à l’école, il refaisait le chemin pour rentrer garder la maison.
Eeh oui!!! il s’agit bien d’un chien. On me l’a offert à ma naissance et depuis lors il m’accompagnait partout.
Nous habitions au bord de la grande voie. Et lorsque ma mère voulait m’envoyer à la boutique, elle appelait bradog et lui disait << Accompagne Sarah à la boutique >>. Et vous savez quoi, eeh bien il m’accompagnait à la boutique en me poussant vers le côté gauche de la route puis lui marchait sur le côté de la grande route. Au retour il faisait pareil. Et gare à celui qui oserait m’approcher.
Il est vrai que la route n’était pas très fréquentée mais c’était tellement beau.
Bien sûr à l’époque le contexte était plus sain. Tout le monde se connaissait et moi on me connaissait encore plus par ma mère. Quand je prenais la route pour mon école on m’appelait et me taquinait de gauche à droite.
Que dire des samedis soir ou des dimanches matin! En groupe on se retrouvait dans la cours de l’église avec les groupes de CVAV. Nous n’y comprenions pas grand chose mais nous y étions quand même. Mes ami(es) musulmans connaissaient les chansons chrétiennes. Et le vendredi on se retrouvait encore à la porte de la mosquée. On mangeait les galettes et on rentrait chez nous tout content.
L’enfance, c’est le moment le plus merveilleux de la vie…
Puis le temps passe, les contextes changent, l’homme s’animalise…
Des enfants naissent encore et encore. Mais ne connaîtront pas la tranquillité d’esprit de l’enfance, la fougue de l’innocence, le plaisir de la vie qu’offre le grand BAM !!
De beaux souvenirs dans un environnement singulier à sa manière; qui, de nos jours difficiles d’accès.
Dieu continue de nous secourir. Et que ces souvenirs soient nos armes d’espoir d’un lendemain meilleur.
Tout à fait Ophélie. Espérons que nous revivrons ces jours heureux. Merci pour la contribution